YVET ACTU n°1 - Janvier 2021 

 

A l'occasion de cette première publication, YVET souhaite rappeler la vertu irremplaçable qu'est la CONFIANCE dans les rapports sociaux, professionnels et contractuels. Pas de projet d'entreprise sans confiance ; pas d’adhésion des salariés sans confiance. La relation de travail est une promesse commune, une clé de voûte des relations professionnelles, au sein d’entreprises fragiles et parfois mortelles. 

« La confiance donne de l’avance » (La Poste) 

 

Une entreprise en « crise de confiance » est souvent sujette à des départs subis, non-contrôlés et incontrôlables, à un engagement réduit de la part du Management, à une attractivité très faible (imposant alors de recourir en urgence à certaines « mauvaises » promesses). 

 

La confiance trouve son écho notamment dans deux principes insérés dans le Code civil : 

 

- La bonne foi et la loyauté contractuelles (article 1104 du code civil) 

« Les contrats doivent être négociés, formés et exécutés de bonne foi ». 

 

Même si une relation individuelle de travail se caractérise par un schéma de subordination juridique d’une partie envers une autre, formalisée (ou non) dans un « contrat individuel de travail », les parties, se trouvent concomitamment soumises au respect de ce double principe fondamental applicable à l’ensemble des contrats « civils » (dont relève le contrat de travail). 

 

Cette obligation de « bonne conduite », de « loyauté » s’applique dans la relation de travail tant aux phases de formation (si on peut considérer que le contrat de travail n’est pas un contrat d’adhésion…), que de l’exécution du contrat de travail. 

En effet, comment envisager au quotidien des relations équilibrées, enrichissantes, si celles-ci se résument à « langue de bois, manipulation, mensonge, intention de nuire, mauvaise volonté, et dont le contexte et théâtre de réalisation se traduit par un changement permanent (le changement pour le changement), révélant une absence de vision, de projet clair et ambitieux (certains pourront compléter par « et, exigeant »). 

 

La validation mutuelle (et tacite) des parties à un contrat de travail, que les fondations de leur relation sont bien enracinées autour de la notion de bonne foi et loyauté, permet d’identifier avec optimisme que le projet de l’entreprise est connu, respecté et incarné. 

 

Malgré la énième révolution technologique dont nous pouvons constater les effets de bord (et à laquelle succèdera celle de la « blockchain » par exemple), les plus grands défis d’entreprise sont bel et bien d’ordre social. Pour mener à bien ces défis, pensez-vous que nous pourrions nous passer d’optimisme, de vision stratégique, d’un bon « commandement » ? Il suffit de lire, écouter, et mettre en perspective ce qui s’est passé dans certains secteurs d’activité où tout le monde était indépendant (ou devait l’être), et quelques mois plus tard, à coup de procédure judiciaire, le « travailleur indépendant » (économiquement eux, très dépendant !) revendiquait la reconnaissance d’une situation de salariat, que les parties s’étaient accordées initialement à exclure ! 

 

Il n’est donc pas de relations de travail possibles « tant individuelles et collectives », sans une ligne de conduite professionnelle dictée par ce double principe de notre Code civil.